Le mois de juin avait pour habitude d’être rythmé par le bac avec tous les médias à l’affût lors de la première épreuve de Philosophie. Rien de tout cela cette année, une situation inédite depuis 50 ans et la fameuse session de 1968.
Le diplôme 2020 (comme tous les autres) deviendra bien vite la « promo COVID », dénomination malheureusement fort irrespectueuse et réductrice.
Néanmoins, pour ce qui est de l’avenir très proche, ce diplôme ne sera rien de plus ou de moins qu’un autre. Les dossiers pour l’enseignement supérieur ont été établis à partir des dossiers, donc du contrôle continu. L’obtention du bac n’est que la condition sine qua non de l’inscription.
En revanche, la tâche sera lourde pour l’enseignement supérieur d’être à la hauteur avec de jeunes étudiants qui n’ont pas eu de troisième trimestre…
Le seul exemple d’un bac sans épreuve écrite était la promo « 1968 ». Seuls les plus de soixante-dix ans s’en souviennent.
A l’issue des oraux spécialement organisés, le taux de réussite fut record : 81,3% (contre 59% en 1967 et 66% en 1969).
Des études ont été faites sur cette promo 1968. Et elles montrent que cette génération a mieux réussi que ses proches voisines.
En conséquence, certains lycéens se sont retrouvés en université et motivés pour montrer qu’ils n’avaient pas démérité. Ce bac 2020 permettra à tous ses détenteurs d’en faire ce qu’ils veulent : le gâcher, le sublimer… Le diplôme deviendra ce que son détenteur voudra bien en faire, contrôle continu ou pas.
Quant aux résultats, quels sont-ils ?
A Sainte Famille, les 166 candidats de ES, L, S et STMG sont reçus.
Les mentions sont nombreuses: 139 candidats soit 84,3 % (contre 83,8 % l'an dernier). Mieux encore, presque 50% d'entre eux ont une mention Bien ou Très Bien, donc une note supérieure à 14/20.
Pour le lycée professionnel, 91% d'admis et 50% de mention.
Bravo à tous les lauréats !